L’amour véritable, par Lise Bourbeau

Ce partage sur une vision de ce que serait l’amour véritable, provient du livre La puissance de l’acceptation.

Lise Bourbeau y livre sa propre définition. J’avais envie de vous la retransmettre en intégralité, tant cette vision me semble éclairante et puissante.

« Que ce soit l’amour de soi, l’amour paternel, maternel, fraternel, intime ou amical, l’amour inconditionnel s’exprime de la même façon. Voici plusieurs moyens de reconnaître ce genre d’amour.»

L’amour véritable, avec soi-même

• Me donner le droit d’être ce que je suis à chaque instant, même si je ne suis pas ce que je veux être (ex : être impatient, être menteur).
• Accepter mes différences par rapport aux autres, sans aucun jugement.
• Être capable de me faire plaisir même si je ne crois pas le mériter.
• Me donner le droit d’être humain (ex. : avoir des peurs, des faiblesses, des limites).
• Me rappeler que tout ce que l’on vit est une expérience et non une erreur, ce qui évite le jugement.
• Laisser mon cœur décider plutôt que de tenir compte de la notion de bien et de mal suggérée par les autres.
• Apprendre de chaque expérience plutôt que me condamner.
• Écouter mon besoin même si les autres me conseillent autrement.
• Être bien, même si je ne réponds pas à mes propres attentes ou si je ne tiens pas ma promesse envers moi-même ou les autres.
• Observer ce qui se passe même si une petite voix intérieure n’est pas d’accord.
• Me rappeler que personne ne peut s’occuper de mon bonheur, que je suis la seule personne responsable de ce qui m’arrive.

L’amour véritable, avec les autres

• Leur donner le droit d’être ce qu’ils sont à chaque instant, surtout s’ils ne sont pas ce que je veux qu’ils soient (ex. : l’autre est paresseux ou négatif).
• Accepter la différence des autres sans les juger.
• Donner des conseils aux autres ou les guider sans rien attendre en retour.
• Leur donner le droit d’être humain ((ex. : avoir des peurs, des faiblesses, des limites).
• Leur permettre de décider eux-mêmes, surtout si je juge qu’une décision est inacceptable.
• Me rappeler que chaque personne a besoin de vivre des expériences différentes, selon son plan de vie.
• Les laisser vivre leurs expériences et en assumer les conséquences.
• Faire des demandes sans attente (ex : me savoir aimé même si l’autre me dit non).
• Me souvenir qu’une attente est légitime seulement lorsqu’il y a eu une entente claire entre deux personnes.
• Observer les autres plutôt que de les juger ou les critiquer.
• Me souvenir que je ne peux pas rendre quelqu’un d’autre heureux : ce dernier est le seul responsable de son bonheur.

… Il est intéressant de constater qu’un bon nombre de personnes continuent de croire que la définition que je viens de donner de l’amour véritable est celle de l’égoïsme.

Elles sont convaincues que penser à soi avant les autres, c’est de l’EGOÏSME.

Si vous pensez de cette façon, je tiens à vous préciser qu’être égoïste c’est vouloir que l’autre s’occupe de nos besoins avant les siens ; c’est prendre pour soi au détriment de l’autre ; c’est croire que les autres sont responsables de notre bonheur.

C’est donc le contraire de l’amour véritable. »

Si votre environnement (l’éducation et la famille le plus souvent) vous a habitué à des comportements de type chantage affectif, cette vision vous permettra de vous relier et développer une notion plus juste de l’amour, sur une base de respect mutuel et de responsabilité de chacun dans la relation.
Elle vous aidera à reconsidérer certaines fausses obligations, et vous délivrera d’un potentiel fardeau, éloigné de la notion vraie de l’amour.

Si ces assertions ne sont pas évidentes à entendre et recevoir, que vous sentez qu’elles vous « accrochent » d’une certaine façon, cela signifie souvent qu’elles contiennent une vérité potentiellement libératrice pour vous.
Cela a été le cas pour moi…

Je vous invite à laisser mûrir ce que ce texte fait résonner en vous.
Et en particulier, vous permettre d’explorer la vision de l’égoïsme qui y est évoquée, à l’inverse d’une conception largement répandue. L’égoïste ne serait pas celui qu’on croit habituellement…

Vous pouvez aussi aller plus loin dans la réflexion globale proposée par Lise Bourbeau, et découvrir le livre dont ces écrits son extraits : La puissance de l’acceptation.

Si vous avez été touché par cette vision de l’amour véritable, vous pourriez apprécier également ce joli texte écrit par Kim McMillen : « Le jour où je me suis aimée véritablement« .

Je vous remercie pour vos commentaires : ce que cette définition de l’amour vous inspire …