Before I die I want to … le projet de l’artiste Candy Chang

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Peut-être avez-vous déjà vu l’un des murs « Before I Die I want to … » du projet initié par Candy Chang ?
J’en ai découvert l’existence, en passant par hasard près de l’un d’eux lors d’un voyage à Londres. J’ai été saisie par la pertinence de l’impact de ce simple questionnement, posé là, accessible à tous, au hasard d’une déambulation dans le quartier londonien très fréquenté du marché alimentaire de Southbank.

L’histoire

Vivant à la Nouvelle Orleans, Candy Chang a été fortement marquée par le décès soudain en 2009 d’une amie plus âgée, qu’elle considérait comme une deuxième mère.
Elle s’est alors interrogée sur la mort, et le besoin pour chacun de donner un sens à sa vie, vivre pendant qu’il est temps. Cette amie avait de nombreux rêves, qu’elle n’avait pas réalisés, remettant à plus tard…
À cette époque, de nombreuses maisons étaient à l’abandon près de chez elle.
Elle a alors décidé d’utiliser l’une d’elle pour interroger les passants sur leur vie et ce qu’ils avaient envie d’en faire, ce qui a de la valeur pour eux.
Son objectif premier était de se servir d’un lieu public pour permettre à chacun de recevoir un message, un questionnement lui permettant d’améliorer sa vie. De transformer cette maison abandonnée en un lieu d’expression. Une façon aussi de créer du lien dans son voisinage, une occasion de partage, à travers l’expression des envies, espoirs et désirs de chacun.

Elle a ainsi métamorphosé la vieille maison en un immense tableau noir, avec craies à disposition, et ces simples mots :

    before-I-die-histoire-maison-New-Orleans

Before I die, I want to …
Avant de mourir, je veux …

L’important, ce sont les points de suspension…
Toute personne passant devant le mur est invitée à compléter la phrase. Dés lendemain de sa création, il était déjà rempli par les habitants du quartier.

Ce lieu négligé était devenu un lieu de rencontre et d’ouverture à autrui : les habitants  se sont progressivement impliqués dans la continuité de l’usage du mur, effaçant les souhaits exprimés pour laisser la place à d’autres.
Dix mois plus tard, ce premier mur est mort pour redonner vie à une nouvelle maison. Mais ce n’était pas la fin : des centaines de demandes étaient parvenues entretemps à Candy Chang pour développer son idée et relayer son initiative.

Le projet était né.

Aujourd’hui, plus de 5 000 murs ont été créés, dans plus de 75 pays, et plus de 35 langues.

Une réflexion : de la mort, à la vie

Dans le projet, il est expressément demandé de conserver le mot « die », sans utiliser de périphrase comme « pendant que je suis encore en vie ».
Il s’agit vraiment d’une réflexion qui part de la mort, notre finitude, qui cherche à ne pas l’éluder, pour nous ramener à aborder autrement la vie :

« The project invites people to contemplate death and reflect on their lives. »

Il n’est jamais trop tard… jusqu’au jour, où … c’est vraiment trop tard.
Je n’aime pas formuler les choses ainsi, et préfère être plus positive, optimiste et vous entraîner vers la joie …
Mais si vous oubliez en chemin ce qui compte vraiment pour vous, vous risqueriez de le regretter, un jour.
Cette vision permet un déclic : agir, vivre ses rêves (plutôt que rêver sa vie) quand et tant qu’on peut. Ne plus attendre.

« Thinking abouth death clarifies your life ». Candy Chang

Un questionnement

Et si vous passiez vous-même devant un de ces murs, quelle serait votre réponse ?
Avant ma mort, tant que je suis encore en vie, qu’ai-je envie d’avoir …
Vécu ?
Fait ?
Accompli ?
Vu ?
Qu’est-ce que je veux, vraiment ?

C’est une réflexion qui évolue, s’affine, se précise.
Avec de grands projets, et des envies plus simples et accessibles, qui nourrissent la joie au quotidien, la perception de sens et le sentiment de complétude.

Les rendez-vous avec soi-même peuvent être annuels ou mensuels, pour se reposer régulièrement la question.

Et si vous souhaitez augmenter l’impact de ce vœu, et rejoindre la démarche de partage de Candy Chang, vous êtes invités à vous engager et le transmettre sur ce mur virtuel, dans les commentaires.
Je vous livre quelques-uns de ces souhaits, relevés sur le site du projet :

  • planter un arbre
  • comprendre pourquoi je suis là
  • visiter les 50 états américains
  • être un professionnel que je pourrais admirer
  • inspirer d’autres personnes
  • être en paix avec moi-même
  • voir mes petits-enfants grandir
  • créer quelque chose qui en vaille la peine
  • être capable de soutenir mes parents comme ils l’ont fait pour moi
  • dire à ma mère que je l’aime
  • reprendre contact avec un de mes amis perdu de vue
  • avoir la force de pardonner aux autres, et surtout à moi-même
  • découvrir le monde
  • aimer
  • pouvoir regarder en arrière en me disant que j’ai fait de mon mieux
  • écrire un livre
  • m’impliquer dans des actions humanitaires
  • vivre sans regrets
  • sortir de ma dépression
  • pouvoir être fier de moi
  • nager avec des dauphins
  • m’amuser
  • être capable de détachement
  • la tenir dans mes bras encore une fois
  • voir l’émergence d’une société plus verte et plus consciente
  • faire un trek au Népal

… Il n’y a de limites que celles de vos envies et votre imagination.

 

Et en France?

Je n’ai trouvé la trace que de trois murs en France, dont deux ont été temporaires : l’un à Paris, créé pour servir les objectifs d’une campagne publicitaire pour la prévention routière (je n’invente rien !), et l’autre pendant un festival de poésie en 2016 à La Rochelle. Le seul mur permanent a été installé dans l’enceinte de l’université d’Avignon, crée par des étudiants en géographie ayant visionné la conférence Ted de Candy Chang (si quelqu’un peut me confirmer que le mur existe toujours …)
Petite réflexion personnelle issue de cette recherche : j’ai été étonnée de voir que les traductions françaises ne respectent pas la version originale : le « I want to » anglais, clair et ferme dans ses intentions a été remplacé dans deux des lieux français par « j’aimerais » et « je voudrais ».

Comme si les initiateurs de ces versions n’osaient pas aller au bout de la démarche. Il n’y a que le projet initié par la sécurité routière qui a osé (car certainement perçu comme plus percutant pour soutenir cette campagne).

J’aimerais n’est pas je veux.
L’affirmation n’a pas le même impact.
Ce n’est pas le même engagement intérieur.
C’est, disons, beaucoup plus tiède.
« Je veux » marque une intention et une volonté claires et affirmées.
Même s’il est plus confortable de se cacher ou se protéger (d’un éventuel échec ?) derrière je voudrais, pour ce qui compte dans notre vie, préférez je veux.

C’est cela le pouvoir de l’intention.
Affirmez-vous dans ce qui compte pour vous.

Un challenge ?

Je lance un challenge : À quand le prochain en France ? ou votre pays … Je sais que les autorisations peuvent être complexes, mais à qui veut diffuser des messages ou participer à ce projet porteur de sens …
Toutes les informations sont accessibles, gratuitement, l’objectif étant vraiment de développer et diffuser ce projet communautaire, sur le site internet du projet  :

Il suffit de télécharger les conseils, mode d’emploi et pochoirs pour créer un mur. Le site étant en anglais, je me mets à la disposition des non-anglophones pour les assister.
Easy, non ? …

Je m’inclus également dans ce challenge, à Maurice où je vis.

Qui d’autre ?

Si vous souhaitez en savoir un peu plus, voir et écouter la conférence TED de Candy Chang, c’est ici

 

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